Au 16 siècle on pouvait chasser le loup et autres animaux sauvages et les lapins qui détruisaient les récoltes. Chaque année on annonçait à son de trompette l’ouverture et les règlements qui étaient alors des ordonnances du seigneur.
Délibéré de 1725 : interdiction de chasser à Beaumes du 1 avril jusqu’à la mi-août sous peine de 20 écus d’amende, la surveillance de la chasse était exécutée par des gardes champêtres et les gardes des portes de la communauté. Pendant la période interdite de chasse, les portaliers ne laissaient sortir personne avec des armes et fouillaient toute personne suspecte.
L’abondance de gibier à cette époque était due ( 17 siècle) au petit nombre de chasseurs, aux mauvaises armes, et surtout aux nombreuse réserves du seigneur.
A la fin du 18 siècle, il y avait encore beaucoup d’oiseaux, surtout des grives. Les chasseurs en tuaient souvent une soixantaine par matinée,
en 1830, un chasseur qui en tuait une douzaine faisait bonne chasse.
Depuis peu d’années (1830), plusieurs espèces d’oiseaux ont disparus, notamment le bec croisé oiseau de passage et si l’on ne prend pas des mesures pour conserver ceux qui restent dans peu d’année il n’en restera plus un. (phrase retranscrite mot pour mot datant de 1830).
La chasse à Beaumes a été en premier lieu un droit de seigneur, les moines monastiques avaient aussi le droit de chasse. Le quartier de la garenne situé au nord de Beaumes porte ce nom à cause du grand nombre de lapins.
Une ordonnance de 1630 interdit de chasser aux pigeons, aux lapins, perdrix et lièvres pendant les mois d’avril, mai, juin sous peine de confiscation d’arme, amende de 4 écus première fois, 10 écus la deuxième fois, 25 écus troisième fois et du fouet à qui ne pourra pas payer.
En 1788 au mois d’octobre passage extraordinaire de grives, de grues, et de geais (cela annonce un gros hiver quand il passe des geais ).
En 1790, gros passage de tourdres, de cailles, les chasseurs aux filets ont pris beaucoup d’oiseaux de passage au portail des oiseaux. En 1794 beaucoup de cailles et d’alouettes, 1800 grand passage de tourdres, 1811 grand passage de cailles, beaucoup de lièvres et de lapins. En 1828, six sous la douzaine d’alouettes.
En 1829, hiver très rigoureux, les loups quittaient la montagne pour venir autour du village, s’introduisant dans les maisons ou les écuries et détruisant les lapins et les poules.
Notes remises par un chasseur(1829) : il passait des vols de toutes espèces au mois d’octobre, des milliers de Tuis de Linottes, de turins. Il y en avait deux espèces : lou vivoulounnaire et lou bramaire et ces deux espèces ne passaient que tous les deux ans.
En 1760 création d’une manufacture de poudre à Beaumes de Monsieur Gontard , poudre de chasse et de guerre jusqu’en 1818, on vendait de 15 à 20 sous la livre de poudre.